William Shakespeare

Richard III

Coproduction du Théâtre Hongrois de Cluj et du Théâtre du Chàteau de Gyula
Traduit du hongrois par István Vas

Grande salle
RO
14+
2h40'

Roi Edouard IV
Miklós Bács
 
Edouard, Prince de Galles
József Nagy
 
Richard, duc d'York
Bence Visky / Bence Mányoki
 
Georges, Duc de Clarence
András Hatházi
 
Richard, Duc de Gloucester, devenu Richard III:
Zsolt Bogdán
 
Le fils de Clarence
Bence Mányoki / Melinda Kántor
 
Henri, Comte de Richmond, devenu Henri VII
András Buzási
 
Le lord cardinal
Miklós Bács
 
Évêque d'Ely
Szabolcs Balla
 
Le Duc de Buckingham
Sándor Keresztes
 
Sir William Catesby
József Bíró
 
Lord Rivers, frère de la Reine
Ferenc Sinkó
 
Marquis de Dorset
Balázs Bodolai
 
Lord Grey
Róbert Laczkó Vass
 
Lord Hastings
Attila Orbán
 
Lord Stanley
Lehel Salat
 
Première assassin, Sir Richard Ratcliff
Levente Molnár
 
Deuxième assassin, sir James Tyrell
Ervin Szűcs
 
Sir Thomas Vaughan
Alpár Fogarasi
 
Lieutenant de la Tour
Lóránd Farkas
 
Lord maire de Londres
Ernő Galló
 
Citoyen
Endre Senkálszky
 
Reine Elisabeth, femme d'Edouard IV
Imola Kézdi
 
Marguerite, veuve de Henry VI
Hilda Péter
 
La duchesse D'York
Réka Csutak
 
Lady Anne, veuve d'Edouard puis femme de Richard III
Enikő Györgyjakab
 
Madame Shore
Tünde Skovrán
 
La fille de Clarence
Anikó Pethő
 
Fou
Melinda Kántor

metteur en scène
Gábor Tompa
 
conseiller dramaturgique
András Visky
 
scénographe-costumier
Carmencita Brojboiu
 
musique de scène
Vasile Şirli
 
chorégraphie
Florin Fieroiu
 
assistant du metteur en scène
István Albu
 
assistant du metteur en scène et du conseiller dramaturgique
Noémi Vajna
 
masques
Ilona Varga-Járó
 
média numérique
Zsolt Tofán
 
régie plateau
Imola Kerezsy
 
souffleur
Imola Kerezsy
Date de la création: 19 novembre 2008

« La pièce la plus sanglante de Shakespeare est aussi, paradoxalement, la plus jouée, car pratiquement toutes les générations se sentent contemporaines avec elle. Le cauchemar de la folie du pouvoir semble être une constante de la culture européenne, puisqu’elle est très largement et diversement représentée dans l’histoire du théâtre dans une variété immense, mais probablement jamais d’une manière aussi sombre que dans cette pièce du dramaturge de la Renaissance. Même le happy end de Shakespeare peut être perçu plutoˆt comme la métaphore ironique et écrasante de la perpétuation du pouvoir pour soi-même, un pouvoir mafieux qui modifie seulement les apparences, mais pas du tout les intentions réelles de celui qui, par le hasard de l’histoire, monte sur le troˆne. A l’exception des enfants – eux aussi tués ; bien suˆr –, il n’y a aucun personnage dans cette pièce, fuˆt-il celui qui tue ou celui qui est tué, homme ou femme, noble, prince ou homme commun qui ne soit souillé de sangdans la guerre civile la plus destructrice de l’histoire de l’Angleterre. Toutefois, Richard III est une pièce contemporaine d’un autre point de vue aussi, peut-être moins exploité. Le duc de Gloucester, monté sur le troˆne de l’Angleterre sous le nom de Richard III, et bénéficiant des pouvoir pratiquement illimités, se pose la question de la possibilité de vaincre la mort par la provocation des limites du moral, du
métaphysique, autrement dit : de l’humain. Le spectacle du Théâtre Hongrois met en valeur justement cet aspect, lorsqu’il poursuit de près Richard l’homme, qui aspire à dépasser sa condition de simple être humain. Est-il donc possible de vaincre la mort par l’identification totale avec elle ? – c’est la question posée par
Richard, qui devient de cette manière l’acteur de sa propre vie, tandis que l’histoire, ce musée de l’horreur, devient le théâtre d’une expérience inédite. »
(András Visky)