Date de la création: 23 mai 2012
Date de la création : 23 mai 2012
Durée: 1 heures 40 minutes, sans entracte.
Décor faite par
Altax SRL (Bucharest)
Traduction du surtitrage en roumain: Claudiu Groza
Bien que l’humour de Charles Mee soit violent, il est, en même temps, conciliant. S’inspirant souvent des œuvres grecques ou de celles de Shakespeare, ainsi que d’autres textes connus ou inconnus, Mee dévoile sa perception sur la culture occidentale contemporaine dans une comédie amère, ses personnages négociant leur survie dans ce désert spirituel. Dans la pièce Le mariage parfait, Mee traite les personnages avec une tendresse comique. Il n’essaye pas de créer des héros, mais plutôt des figures humaines, souvent confuses, qui disent tout ce qui leur passe par la tête et qui se ravisent immédiatement après. Ils cherchent tous attirer l’attention des autres et souhaitent réussir: dans la culture contemporaine, le succès est le seul moyen de survie. Il n’y a rien de plus important. Le personnage central de la pièce est l’épouse: elle est, selon moi, une illustration du consumérisme romantique. Les mariages sont devenus une affaire bien profitable. Pourtant, assez souvent, les époux divorcent une année plus tard. La pièce de Mee est pleine d’avertissements….
(Karin Coonrod)
Charles L. Mee est probablement le dramaturge le plus important de la littérature américaine contemporaine. Il a réinventé les pièces de théâtre les plus significatives, des chefs-d’œuvre grecs à ceux de Shakespeare. Ses pièces harmonisent des instants, des périodes, des mythes, des cauchemars de la culture occidentale, qui doit faire face à une crise d’identité très inquiétante, marquée par des tournures dramatiques, empruntées la plupart des fois et plaçant des événements menaçants, qui se déroulent si près de nous, dans la perspective de la civilisation occidentale. La migration des peuples, la question problématique de l’identité sexuelle, l’effritement de l’institution du mariage, l’affaiblissement du pouvoir de la culture des Blancs dans l’Ouest, plus précisément l’attrait pour les cultures exotiques, dépourvues d’authenticité: ce sont tous des signes du déclin. Pourtant, les pièces de Charles L. Mee ne sont pas des tragédies sombres. Ce sont plutôt des histoires caractérisées par un humour exceptionnel et un sarcasme qui démasque les relations humaines et sociales vulnérables, traquées par des médias dégénérés. Le théâtre de Mee peut sembler impitoyable, mais jamais dépourvu d’amour.
(András Visky)