Georg Büchner

Woyzeck

ou l’ébauche du vertige

Spectacle studio sur la grande scène

Danseurs:
Guillaume Bertrand, Istvan Bickei, Denes Debrei, Samuel Dutertre, Peter Gemza, Josef
Nadj, Henrieta Varga

musique de scène
Aladar Racz
 
conception des lumières
Raymond Blot
 
chorégraphie
József Nagy
 
régisseur technique
Sébastien Dupont
 
lumières
Sébastien Dupont
 
régie plateau
Clément Dirat

Date de la création: 07 décembre 2010
Après avoir remporté des prix à Belgrade, Hambourg, Chividale, Périgueux, la Masque d’Or à Moscou et le Grand Prix de l’UNICEF, Josef Nadj a obtenu en 2001 le plus prestigieux prix du théâtre européen, le Prix Europe pour le Théâtre de Taormina (Premio Europeo per il Teatro Taormina) de l’Union des Théâtres de l’Europe. Ce spectacle a remporté le premier prix du public au 32e Festival du « BITEF » à Belgrade en 1998, et le « Masque d’or » du meilleur spectacle étranger présenté en Russie pour l’année 2002.

Les voix qui parlent dans Woyzeck parlent dans la folie qu'il n'y ait pas (ou plus) de loi et que la nature soit ce qui, aux pauvres gens, tienne lieu de loi, mais comme un vide : bouteilles bues dans les cabarets, lueurs animales dans la nuit. Parce qu'elle est écrite avant que les "pauvres gens" ne se constituent (ou ne soient constitués) en tant que sujet révolutionnaire - avant, donc, leur rassemblement autour d'une loi ou de ce qui peut en tenir lieu -, l'histoire de Woyzeck et de Marie, quoiqu'historiquement située, et même située dans le trou de rat de l'Allemagne au ciel très bas du Vormäz, échappe à l'agitation héroïque comme à toute récitation orientée ou édifiante.

(Jean-Christophe Bailly)

Ce qui subsiste de Woyzeck ? Rien - rien, sauf le mystère de l’oeuvre de Büchner que Nadj préserve miraculeusement : la vision, le tourment, le meurtre. Les basses sommations de la nature qui réduisent l’homme à n’être qu’un pantin douloureux. L’atavisme du malheur. La fatalité du gouffre.

(Frédéric Ferney, Le Figaro)