Le coma, c'est une situation d'asservissement. C'est l'impuissance. C'est le contraire de la liberté. L'homme est enclin à se fermer dans des mensonges, dans des réalités imaginées, dans des anciens traumas et des molestations répétées. On est enclin à céder à l'état de coma et d'espérer un miracle, sans rien faire. Mais jusque quand peut-on refermer en nous-même cette captivité ? Jusque quand peut-on décorer nos cellules avec des mystifications ? Et qu'est-ce qui se passera si l'on se réveillera de cet état d'inconscience – lorsqu'on aura compris que le miracle qu'on attendait n'est qu'un trou noir grand ouvert, qui se dissout dans des hologrammes et qui nous quitte à jamais ?
Nora se rend compte que le lieu de sa captivité, la maison de poupée devient de plus en plus encombrée. Derrière les murs décorés se cachent des cauchemars catatoniques, répétitifs, qu'elle doit vaincre si elle veut devenir homme et être libre. Cette liberté demande des sacrifices.