Zsigmond Móricz

Je Ne Peux pas vivre sans musique


Grande salle

Balázs, propriétaire
Loránd Farkas
 
Pólika, sa femme
Éva Imre
 
Tantine Zsani
Emőke Kató
 
Tantine Pepi
Csilla Albert
 
Tantine Mina
Imola Kézdi
 
Oncle Lajos
Ervin Szűcs
 
Biri
Rita Sigmond
 
Veronika, veuve heureuse
Enikő Györgyjakab
 
Tantine Teréz, sa mére
Andrea Vindis
 
Viktor, juriste de Budapest
Zsolt Vatány
 
Tantine Málcsi, sa mére
Zsuzsanna Pákai
 
Première dame
Réka Zongor
 
Deuxième dame
Réka Nagy Pál
 
Troisième dame
Patrícia Puzsa
 
Quatrième dame
Alíz Incze
 
Première seigneur
András Buzási
 
Deuxième seigneur
Csongor Köllő
 
Borcsa, la femme cuisinière
Andrea Kali / Krisztina Bíró
 
Zsuzsi, servante
Júlia Bíró
 
Gergő, vieux cocher
Ferenc Sinkó
 
Peták, do-all
Levente Molnár
 
Kati, servante
Enikő Molnár
 
Mircse, musicien tzigane
Attila Pál
 
Mme Kisvicák
Csilla Varga
 
Pista, juvenceau
Csaba Marosán
 
Tantine Mariska
Brigitta Nánási
 
Gazsi, clarinettiste
Péter Árus
 
Lali, bassiste
Szabolcs Balla
 

metteur en scène
András Hatházi
 
scénographe
Carmencita Brojboiu
 
costumier
Eszter György
 
conseiller dramaturgique
Eszter György
 
régie plateau
Imola Kerezsy

Date de la création: 17 mai 2013
Date de la création: 17 mai 2013  

Durée: 3 heures avec un entracte

Il n’est pas sûr que ce que nous énoncions existe.
Il n’est pas sûr que cela nous aide à savoir d’avance.
Tout change sans cesse, surtout nous.
 
La personnalité, ou au moins ce que nous comprenons par personnalité, n’est pas une entité homogène, inchangeable. Elle est plutôt dynamique, s’adaptant à la situation. C’est une forme d’autodéfense contre le monde extérieur. Si nous créons cette personnalité nous-mêmes, nous nous offrons ainsi une chance de nous découvrir et de nous épanouir. Pourtant, je note que nous avons plutôt tendance à assumer les attitudes des autres, à peaufiner et à adapter des modèles extérieurs jusqu’à nous les approprier. Pour cette raison, il n’y a plus un « je » unique et nous ne pouvons pas affirmer ce que nous pensons être. Nous avons des réactions immédiates face à des situations humaines éternelles, mais ce ne sont, en fait, que des réactions mécaniques. Nous paniquons lorsque nous nous sentons en perte d’équilibre, nous pensons être en une situation limite, « nous perdons notre personnalité » « nous ne nous contrôlons plus » et nous cherchons désespérément de boucher la fissure à travers laquelle le monde extérieur s’est frayé un chemin vers nous, menaçant, ainsi, notre être dans son ensemble.       
Toute chose peut devenir dangereuse. Un événement inattendu, fatal, ou l’amour. Néanmoins, nous avons la chance d’y répondre autrement. Et, tout d’un coup, nous devenons libres.
 
À mon sens, c’est de cette manière que devraient être perçus les événements qui se succèdent sur la scène. Il s’agit de gens qui, tout d’un coup, se retrouvent dans une situation ou leur comportement mécanique n’a plus de sens, tout ce qui se passe autour d’eux les affectant directement et les contraignant à adopter un comportement différent. Dans ce type de situations, les choses n’existent pas a priori, mais a posteriori. La situation peut être clarifiée plus tard et le comportement des participants peut être analysé uniquement après le dépassement de la situation limite. Toutes ces choses sont liées au passé, tandis que le théâtre existe dans le présent immédiat, dans le sens le plus propre du terme.    
 
Et pourtant, comment cette chose devient-elle possible ?
Je ne sais pas.
De toute façon, j’attendais autre chose de la pièce Je ne peux pas vivre sans musique…
 
András Hatházi