D’après le roman de Cyrano de Bergerac

l’autre monde ou les etats et empires de la lune


Grande salle

Florence Bolton: dessus et basse de viole
Benjamin Perrot: théorbe, guitare et luth baroques
et l’ensemble La Rêveuse.

 

scénographe-costumier
Adeline Caron
 
maquillage
Mathilde Benmoussa
 
recherche musicale
Florence Bolton, Benjamin Perrot
 
assistant du metteur en scène
Florence Bolton, Benjamin Perrot
 
metteur en scène
Florence Bolton, Benjamin Perrot

Date de la création: 05 décembre 2010
 
Metteur en scène et comédien, Benjamin Lazar a été formé auprès d’Eugène Green à la déclamation et à la gestuelle baroques, puis il a complété sa formation de comédien à l’école Claude Mathieu, tout en pratiquant le violon et le chant. Lors de ses premières années de travail, il a mis en scène ou joué Pierre Corneille, Robert Garnier, Federico Garcia Lorca, Molière, Heiner Müller et a assisté Michel Didym à la Comédie-Française et au Théâtre de la Ville. Parallèlement, il est récitant ou metteur en scène pour des ensembles comme Amadis, La Simphonie du Marais d’Hugo Reyne, ou Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre. Pour cet ensemble, il signe en 2oo2, la mise en scène de Fasolo, puis, en 2oo4, au côtés de Cécile Roussat pour la chorégraphie, celle du Bourgeois Gentilhomme de Molière et Lully (DVD Alpha – Prix de l’Académie Charles Cros, Diapason d’or et choc du Monde de la Musique de l’année). Il crée sa compagnie cette même année, le Théâtre de l’incrédule, et, avec l’ensemble La Rêveuse, il adapte et joue L’Autre Monde ou les États et Empires de la Lune (disque alpha, R1o de Répertoire).
Depuis il mit en espace la Pastorale de Noël de Charpentier pour Le Parlement de Musique de Martin Gester, mit en scène avec la collaboration de Louise Moaty, Énée et Lavinie de Pascal Colasse et Didon et Énée de Purcell à l’Opéra de Rennes. Pour Le Poème Harmonique, il met en scène La Vita Humana de Marazzolli (Festival d’Utrecht ; reprise au Festival de Sablé en août 2oo7).
Avec le Théâtre de l’incrédule et le Quatuor Habanera, il prépare une adaptation de la nouvelle
Comment Wang-Fô fut sauvé de Marguerite Yourcenar (Académie Bach, août 2oo7, Opéra de Rouen - Festival d’Automne en Normandie, novembre 2oo8). Dans le domaine lyrique, il a mis en
scène Il Sant’Alessio de Landi pour Les Arts Florissants (création au Théâtre de Caen en octobre 2oo7, reprise au Théâtre des Champs-Élysées en novembre 2oo7) et poursuit son compagnonnage avec Le Poème Harmonique autour de la tragédie lyrique Cadmus et Hermione de Philippe Quinault et Jean-Baptiste Lully (Opéra Comique, janvier 2oo8). Il a joué également le rôle d’Hermione dans la parodie de Cadmus et Hermione, présentée en regard de l’opéra, Pierrot
Cadmus, mis en scène par Nicolas Vial à l’Opéra Comique.

Le Théâtre de l’incrédule
La compagnie a pour but aussi bien d’explorer le répertoire du théâtre du XVIIe siècle et les
techniques anciennes de l’acteur, que d’aborder d’autres répertoires, classiques ou
contemporains, en conservant une approche savante et ludique des textes et des modes de
représentation. Dans l’envie de faire découvrir de grands auteurs par des spectacles exigeants
mais accessibles, le travail d’adaptation d’oeuvres littéraires à la scène est l’un des axes
importants de la compagnie, travail où la musique a souvent une part active.


Le spectacle proposé par le Théâtre de l’incrédule est une visite guidée du chef-d’oeuvre de Cyrano de Bergerac, L’Autre Monde ou les États et Empires de la Lune, qui circula sous le manteau jusqu’à la mort de son auteur et qui ne parut dans sa version non expurgée qu’au XXe siècle.
Ce récit est le premier roman français de science-fiction, à la pointe des théories scientifiques
de son temps : on y trouve une étonnante démonstration de la rotation de la Terre autour du
Soleil, des machines volantes de toutes sortes, des repas de fumées, des livres qu’on lit « avec les oreilles »…
L’Autre Monde est aussi un roman philosophique : comme dans Micromégas de Voltaire au siècle suivant, le monde de la Lune permet à Cyrano de se livrer à une critique en règle des dogmes politiques, religieux et moraux de son temps… et du nôtre. Enfin, L’Autre Monde est tout simplement un roman d’aventures palpitant et drôle, qui touche par son mélange constant d’ironie et de mélancolie.
Le spectacle a la forme simple d’un conte. Un escabeau de bibliothèque, une chaise, un haut pupitre de travail sont tour à tour sollicités par le récit pour devenir machine volante, dragon de feu, prison, cheminée, théâtre de marionnettes… Tels les nobles de la Lune qui parlent en musique, deux joueurs d’instruments anciens ponctuent le récit de leur présence énigmatique et émouvante.