aprés Les Chants du Maldoror de Comte de Lautréamont

Dieu comme patient

Ainsi parlait Isidore Ducasse

Grande salle


Date de la création: 16 décembre 2008

Le récit d’une révolte adolescente, violente et dérisoire, dont le jeune auteur lui-même ricane au fil des chapitres, s’accordant toutes les libertés de ton et d’écriture, prenant ainsi sa revanche sur la misère humaine du siècle. Dieu comme patient (titre emprunté à une réplique de son ami dramaturge Heiner Müller) est un montage libre à partir du texte initial. La scène, à l’instar du monde, est une sorte de chaos. En cela, le texte de Lautréamont, qui allait exercer une influence déterminante sur les surréalistes, trouve ici une sorte d’espace naturel, une terre cousine. Dieu comme patient est plus qu’une adaptation des Chants de Maldoror, c’est la poursuite du dialogue de Langhoff avec Ducasse et ses frères en poésie rebelle. A la question : peuton dire que ce spectacle est en partie politique, l’ancien co-directeur du Berliner Ensemble répond : « Il est purement politique ». C’est l’essence de mon travail, c’est comme cela que se manifeste ma propre rébellion contre l’injustice, la brutalité, la destruction de la société. Je suis en colère. C’est une colère sans cri, sans coup de poing sur la table. » C’est cette colère solide et salutaire qui nous permet d’entrevoir la beauté vivace, droˆle et délicieusement vénéneuse des Chants de Maldoror, écrits par un certain Isidore Ducasse, ci-devant ou soi disant Comte de Lautréamont.