Heiner Müller

Quartett

Coproduction: Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E / Espace Malraux-Chambéry / Maison des Arts-Thonon les Bains / La Nuit surprise par le Jour

Grande salle

Merteuil
Muriel Mayette
 
Valmont
François Chattot

metteur en scène
Matthias Langhoff
 
assistant du metteur en scène
Hélène Bensoussan
 
décor créé et réalisé par
Matthias Langhoff, Pierre Meine, Michel Coquet
 
costumier
Renato Bianchi
 
films
Matthias Langhoff
 
conception des lumières
Frédéric Duplessier
 
chargé de production
Véronique Appel Dakuyo

Date de la création: 08 décembre 2008

« Quartett est, avec Hamlet Machine, la pièce la plus jouée de Heiner Müller : un classique dans le répertoire moderne du théâtre européen. Une pièce de virtuosité pour deux comédiens de renom, une pièce dont la recette est liée à la célébrité des acteurs. Le Quartett de Müller vaut la peine d’être redécouvert, il est sauvage, jeune et destructeur, cruellement comique et troublant au plus haut point. Il s’inscrit en tous points dans la suite de Mademoiselle Julie : deux textes qui mettent à plat sans pudeur la structure des relations entre les sexes et qui tendent à détruire les illusions. Les personnages de Müller, comme ceux de Strindberg, sont fragmentaires, ou plutoˆt, comme le dit Strindberg, composés de divers lambeaux. Leur intimité : leur amour et leur vie sexuelle s’élargit en guerre civile, en champ de bataille. Les deux pièces mettent en jeu un théâtre de regards, de mots, de contacts. Le désir détermine les règles du jeu. Madame de Merteuil et Valmont sont des combattants, commeMademoiselle Julie et son domestique Jean. Et il s’agit du pouvoir en amour. Quartett n’est pas un jeu hors de l’espace et du temps. Le temps et l’espace sont définis avec précision „Un salon d’avant la Révolution française | Un bunker d’après la troisième guerre mondiale“. Il s’agit donc de lieux privés situés dans un laps de temps défini par le déroulement de grands évènements historiques. Cet espace et ce temps appartiennent au texte et au jeu. Quartett ne fait pas partie du mouvement général d’adieu à l’histoire. Quartett vit de l’histoire. De l’éloignement de l’histoire, en tant que combat contre l’écoulement du temps. »
(Matthias Langhoff)