Eugène Ionesco

Amédée ou comment s’en débarrasser


Grande salle


metteur en scène
Roger Planchon
 
assistant du metteur en scène
Patrick Séguillon
 
décor créé et réalisé par
Théâtre National Populaire de Villeurbanne
 
costumier
Audrey Losio
 
conception des lumières
Sylvain Gorant
 
directeur technique
Christophe Coupeaux
 
régie plateau et accessoires
François Bancilhon

Date de la création: 02 novembre 2008

Amédée est un écrivain qui n’arrive pas, depuis quinze ans, à écrire une ligne (ou du moins deux, quelques bribes du dialogue des Chaises) Il vit avec sa femme Madeleine dans un petit appartement où ils ne perçoivent du monde que les bruits de l’immeuble. Madeleine fait vivre Amédée et le lui reproche aigrement. Elle est standardiste et travaille sur un petit standard installé dans l’appartement. Un cadavre vit avec eux, matérialisation d’une faute, d’une culpabilité envers le père, image d’un univers obscur de l’inconscient qui bouge en eux, se transforme, les oppresse, rendant tout amour impossible. Ce n’est pas, comme on a pu le dire, l’image de leur amour mort mais plutoˆt d’une obstruction à l’amour qui pouvait être entre eux. Ce cadavre a la «maladie incurable des morts» : la progression géométrique. Durant les trois actes il grandira jusqu’à pousser les portes, les meubles, envahir l’appartement. Tandis que, symboles de la décomposition, des champignons pousseront partout.
La discorde entre Amédée et Madeleine, leur dialogue où se déchiffrent des images sexuelles interprétées par l’un comme élan d’amour oublié ou désiré, par l’autre comme acte de violence, sont la projection du conflit qui déchire le héros de Ionesco entre ces deux poˆles : la pesanteur, l’étouffement et l’euphorie de l’envol.

 

Avec:
Roger Planchon, Colette Dompiétrini, Patrick Séguillon