Date de la création: 11 mai 2007
Selon la légende, Shakespeare a écrit Les joyeuses commères de Windsor à la requête de la reine Elisabeth Ière, qui souhaitait voir Falstaff, le personnage de la pièce Henri IV aussi dans le rôle d’un amoureux. Mais ce Falstaff ne peut guère être appelé un jeune premier : il veut tuer deux mouches d'un coup, séduire deux femmes en même temps, et à travers elles, saigner leurs maris de leur argent. Les commères se vantent des lettres reçues du chevalier et les serviteurs virés de Falstaff dévoilent ses projets aux époux, c'est ainsi qu'il deviendra, finalement, le cible de la vengeance des victimes choisies par lui-même.
Depuis l'âge de Shakespeare, l'échelle des valeurs s'est mise quasiment à l'envers. Les mœurs du monde bourgeois de nos jours se sont dénaturées : la pureté, l'intégrité morale et l'amour ne représentent plus des valeurs, tout est manipulé par les illusions, l'argent et la sexualité. Celui qui ne s'accomode pas à ces règles, peut devenir victime. Même si l'acte de Falstaff, par rapport aux infamies quotidiennes d'aujourd'hui, n'est qu'un tour insignifiant, il est vite démasqué, et la société l'humilie, le punit sans pitié, elle écrase réellement le chevalier qui ne comprend plus rien à ce qui se passe.
Le spectacle essaie de développer ce côté dramatique, tout en gardant le caractère comique de la pièce.