Date de la création: 24 juin 2015
Date de la création: 24 Juin 2015
Durée: 2 heures sans entracte |
Selon Annunciata, l'héroïne de L'Ombre, « L'homme sans ombre est l'une des histoires les plus tristes au monde ». La perte de l'ombre ou de son reflet est un sujet traditionnel, récurrent, utilisé dans des histoires telles que Pygmalion, L'étrange histoire de Peter Schlemihl de Chamisso, Le Double de Dostoïevski, Les contes de Hoffmann d'Offenbach ou d'Andersen. La pièce de Schwartz les collationne et les adapte sous la forme d'un conte de fées politique, grotesque et burlesque, faisant des allusions concrètes à l'époque de Staline. S'agit-il d'une simple parabole de la dictature ?
Reste que les déclarations personnelles, le contenu latent des « rêves » des personnages et la recherche de soi demeurent toujours d'actualité.
De voyage dans un étrange pays du sud, pays qu'il étudie, le savant choisit entre deux amours celui qui ne valait pas la peine et finit par perdre son ombre. Néanmoins, à la fin de l'histoire, il la retrouve miraculeusement grâce à l'amour. Le soi dédoublé achève son périple. Tant l'Ombre que l'amour véritable doivent trouver une nouvelle place dans le monde, chacun en fonction de la lumière dans laquelle il baigne: celle de la Lune, celle du Soleil ou celle des réflecteurs.