Eugène Ionesco

Rhinocéros

Théâtre de la Fronde (France), Festival d’Almada (Portugal)

Salle studio


Date de la création: 06 novembre 2009
Mise en scène et interprétation : Jean-Marie Sirgue
Scénographie : Régine chourane & Roberto Cedron
Illustration musicale : Gianni Gebbia
Création lumières : Marc Tuleu & Frédéric André
Régie de tournées : Martin Le Moal
Affiche : Jean Luneau
Photographies : Catherine Raynaud, Denise Labouyrie
 
Ont collaboré à la création : Caroline Gruer, Slaweska, Jean Luneau, Carlos Galvâo
Nos remerciements à : la commune de Chédigny, « le Bateau-Ivre » à Tours, Multi-Scéni.
 
Production :
Théâtre de la Fronde (France)~Festival d’Almada (Portugal)

Un texte oublié de Ionesco, son titre : « Rhinocéros ».
La nouvelle peut surprendre ? C’est, en effet d’une nouvelle qu’il s’agit. Publiée en 1957, elle précède de quelques mois et préfigure parfaitement la célèbre pièce, mais quand celle-ci met en scène plusieurs personnages, celle-là n’en garde qu’un : c’est Béranger qui raconte comment, progressivement, ses collègues, ses amis, se sont transformés en rhinocéros…
« Voilà comment nous sommes devenus nazis » titrera la presse Allemande, au lendemain de la création de la pièce au Schauspielehaus de Düsseldorf, plus tard, lors d’une reprise, Jean-Louis Barrault, parlera de « ..cauchemar burlesque.. » et de « ..Marx brothers chez Kafka.. »
Mais si le succès de la pièce a quelque peu éclipsé la nouvelle, toute la fantaisie lucide et désespérée de Eugène Ionesco était déjà là, au service d’une démonstration par « l’Absurde », de l’avènement du totalitarisme.
Dans un premier temps, séduits par l’extrême densité de ce texte, nous avons refusé toute coupe, tout travail « d’adaptation » et nous avons choisi de porter sur scène, dans son intégralité, la nouvelle de Ionesco.
En janvier 2004, à la demande de la Délégation Départementale d’Indre & Loire de l’association « Mémoire et Espoirs de la Résistance » nous avons choisi de joindre à la nouvelle, l’ultime scène de la pièce qui voit Beranger s’engager dans un acte de résistance.                                                       Jean-Marie Sirgue