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Franz Xaver Kroetz est l’enfant terrible de la dramaturgie allemande contemporaine et ses pièces se jouent sur les scènes du monde entier depuis les années ’70. Ses personnages représentent d’habitude la classe ouvrière ou la classe moyenne, parlent des patois et sont des incarnations naturalistes. Les personnages de la pièce Le désir sont de petits entrepreneurs, propriétaires d’un jardin funéraire, qui n’ont rien en commun avec les entrepreneurs nouvellement enrichis. Ils travaillent dur, sont entreprenants par la force des choses.
 
Le désir nous plonge dans la vie quotidienne, dans les drames de tous les jours d’un couple médiocre, à l’âge mûr, qui fait partie de la classe moyenne. Une représentation sans ménagements, d’une sincérité impitoyable, de l’animalité dissimulée des gens ordinaires. Une histoire d’amour qui est néanmoins terriblement naturaliste, où la motivation est la sexualité refoulée, les petites perversités de chacun des personnages. À première vue, peut-être que l’on observe des handicapés sociaux (voire mentaux), mais on ne doit pas regarder pendant trop longtemps pour apercevoir le miroir (déformé ?).