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Leda est le seul drame du cycle dédié à la famille Glembay que Miroslav Krleža, l’auteur, a nommé « jeu d’amour » et, plus tard, comédie. Concluant sur un ton taquin l’immense cycle « Glembay », Leda commence en présentant les protagonistes, juste après un rapport sexuel. Toute une série de tromperies rythme ensuite le reste de la pièce. Leda est, en fait, un jeu de l’amour, un jeu du corps et des mots avec l’amour, avec ses nuances et ses variations, en fonction des doléances, des intérêts et des caprices des représentants de la bourgeoisie et de l’aristocratie. Une couche sociale qui, selon Krleža, est « condamnée à mort » après la Révolution d’octobre.
 
L’esprit décadent du drame et l’hédonisme des personnages sont complétés par les filles de joie qui guettent des clients, tandis que « sur le lieu de travail », dans le décor brumeux des rues,  se dévoilent les intrigues entre les derniers Glembay et ceux qu’ils rencontrent, menés par leurs désirs et leurs intérêts.
Robert Raponja