Aristophane

Lysistrata, ou la cité des femmes


Grande salle

Lysistrata
Hilda Péter
 
Myrrhine
Enikő Györgyjakab
 
Stratyllis
Júlia Albert
 
Calonice
Andrea Vindis
 
Lampito
Eszter Tompa
 
Isménie
Tünde Skovrán
 
Krytilli
Júlia Laczó
 
Une Athénienne
Melinda Kántor
 
Une Corinthienne
Réka Csutak
 
Une Lacédémonienne
Andrea Kali
 
Fille de la Corinthienne
Éva Imre
 
Jeunes Lacédémoniennes
Noémi Daróczi, Krisztina Biró
 
Conseiller
Gábor Viola
 
Cinésias
Loránd Váta
 
Drakès
Miklós Bács
 
Philourgos
Lehel Salat
 
Phadrias
Ferenc Sinkó
 
Strynidore
Alpár Fogarasi
 
Ambassadeur lacédémonien
Szabolcs Balla
 
Infirmier
Róbert Laczkó Vass
 
Sénateurs
Szabolcs Balla, Levente Imecs
 
Amoureux
Ferenc Sinkó, Eszter Tompa, Róbert Laczkó Vass, Andrea Vindis, Levente Imecs, Éva Imre
 
Le Fou
Anikó Pethő

metteur en scène
Dominique Serrand
 
conseiller dramaturgique
András Visky, Noémi Krisztina Nagy
 
scénographe
Dominique Serrand
 
costumier
Dominique Serrand, Carmencita Brojboiu
 
assistant du metteur en scène
Tom Dugdale
 
régie plateau
Péter Mixtay, Imola Kerezsy
 
direction musicale
Katalin G. Incze

Date de la création: 08 octobre 2010

Adaptation du George Theodoridis
 
Une pièce que je n'ai jamais vue.
Et que je n'ai jamais lue - jusqu'à récemment.
Un élève catholique de mon âge n'aurait pu lire à l'école des textes d'une telle vulgarité, pleins de sexualité, sans moralité - seulement des textes possédant des valeurs morales chrétiennes.
En fin de compte je regrette ne pas l'avoir lu plus tôt, d'avoir raté la sensation choquante, l'expérience bouleversante.
Lorsque je le découvre, je suis en même temps stupéfait et soulagé.
La représentation affreuse des personnes âgées amères et égoïstes, le cynisme des femmes mariées, les jeunes capables de manipuler pour atteindre leurs buts et, non en dernier lieu, cette idée folle, toujours cynique, selon laquelle la grève sexuelle pourrait mettre fin à la guerre, Aristophane nous réjouit par une parodie verte-de-grisée.
Je suis resté avec le sentiment du regret de l'avoir découvert si tard dans ma vie, dans un temps où son cynisme a allégé le mien, parce que je me sens comme si je payais un tribut à ma jeunesse et je laisse ma mémoire réinventer ce que je lis, comme s'il s'était passé à un âge auquel le cœur s'agite encore et se fait attraper par des idées imperceptibles. Je me contente de croire avec naïveté qu'une grève sexuelle peut mettre fin aux guerres.

(Dominique Serrand)