09. 09. 2019

Le spectacle Rosmersholm est invité aux Olympiades des théâtres de Saint-Pétersbourg

Le Théâtre Hongrois d’État de Cluj participe pour la première fois aux Olympiades des théâtres de Saint-Pétersbourg, avec le spectacle Rosmersholm d’Henrik Ibsen, mis en scène par Andriy Zholdak. C’est aussi la première tournée de la troupe en Russie. La représentation est programmée les vendredi 13 et samedi 14, sur la nouvelle scène du Théâtre Alexandrinsky.

Les Olympiades des Théâtres sont nés en Grèce en 1993, à l’initiative du metteur en scène Theodoros Terzopoulos. Dans les deux dernières décennies, ce festival itinérant a été organisé à Delphi (Grèce), Shizuoka (Japon), Moscou (Russie), Istanbul (Turquie), Seoul (Corée du Sud), Beijing (Chine), Wrocław (Pologne), New Delhi (Inde).

L’édition de cette année a lieu à Saint-Pétersbourg en Russie, et le comité international des Olympiades est composé de spécialistes célèbres comme les metteurs en scène Tadashi Suzuki et Valery Fokin, le dramaturge Wole Soyinka, le metteur en scène Robert Wilson, le dramaturge Ratan Thiyam, le poète Tony Harrison, le comédien dramaturge Georges Lavaduant et le metteur en scène Giorgio Barbiero Corsetti. Le but du festival est l’organisation d’une rencontre de niveau mondial et la facilitation du dialogue entre les créateurs de théâtre du monde entier.

L’évènement a commencé le 15 juin et il dure plusieurs mois, en accueillant plus de 30 spectacles de 15 pays. Le public de Saint-Pétersbourg aura l’occasion de voir des spectacles du Théâtre des Bouffes-du-Nord de Paris, du Berliner Ensemble, du Piccolo Teatro de Milan, du SCOT Theatre Company de Toga, de Schaubühne de Berlin, dans la mise en scène des metteurs en scène célèbres comme Theodoros Terzopoulos, Tadashi Suzuki, Heiner Goebbels, Robert Wilson, Andrei Șerban, Andriy Zholdak, Krystian Lupa et Jan Klata.

La première du spectacle Rosmersholm a eu lieu le 24 mars 2017. Ioana Mălău, la dramaturge du spectacle a écrit : « Personne n’est à l’abri de ses propres culpabilités. Elle se cachent derrière les portes, dans la cendre de la cheminée, elles miroitent dans le reflet de notre visage dans la fenêtre. Même quand on parle ou l’on se tait, la faute reste accrochée de nous comme un pardessus mouillé de pluie. Alors comment peut-on rencontrer l’autre sans cet odeur permanent de moisissure ? Nous essayons d’ouvrir les fenêtres et d’aérer tout ce qui nous tire en arrière. De laver les planchers et de brûler des pressentiments. De crier et d’effrayer les esprits bénéfiques ou maléfiques. De courir jusqu’au bout du souffle, jusqu’à rester sans pensées. Et ensuite, de prendre sur le dos, comme un sac, celui que nous aimons, pour le libérer lui aussi. »

Le spectacle Rosmersholm a participé à plusieurs festivals : en 2017 il a été joué au Festival national de théâtre de Bucarest, en 2018 au Festival Reflex de Sfântu Gheorghe et au Festival national de théâtre de Pécs (Hongrie) où il a remporté trois prix : le prix du meilleur spectacle, le prix de la meilleur comédienne dans un rôle principal (Éva Imre) et le prix du meilleur décor (Andriy et Daniel Zholdak).