04. 10. 2018

Décès d'Andor Horváth, essayiste et traducteur littéraire (1944-2018)

Andor Horváth, essayiste, rédacteur, traducteur littéraire et professeur des universités s'est éteint à l'âge de 74 ans.

Il a fait ses études au lycée Brassai Sámuel de Cluj, puis à l'Université Babeș-Bolyai où il a obtenu un diplôme de professeur de français et de hongrois. Après avoir enseigné 4 ans à Turda, en 1970 il est devenu membre de la rédaction de la revue A Hét à Bucarest, où il a pris en charge d'abord la rubrique de la littérature universelle, pour devenir ensuite adjoint du rédacteur en chef de 1975 à 1983. Dans la période janvier 1990 – septembre 1992 il a été adjoint du ministre de la Culture, puis secrétaire d'État au même ministère. En 1995 il a été élu président de la Société Bolyai siégeant à Cluj, puis réélu pour la période de 1997 à 1999. Depuis 1996 il a été adjoint du rédacteur en chef de la revue Korunk de Cluj. De 1999 à 2004 il a été membre du sénat de l'Université Babeş-Bolyai.

Andor Horváth a écrit plusieurs volumes d'essais et d'études sur la littérature universelle, ainsi que des manuels de littérature (comme auteur ou co-auteur). Il a traduit entre autres des œuvres de Montesquieu et de Camus.

Pour le Théâtre Hongrois de Cluj, il a traduit en hongrois Le Malentendu d'Albert Camus, Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, Celui qui clôt la nuit de Nona Ciobanu, Les Fiancés de loche par Georges Feydeau en collaboration avec Maurice Desvallières, et plus récemment la pièce Illégitime d'Adrian Sitaru et d'Alina Grigore.

Pour la littérature et la culture hongroises de Roumanie, Andor Horváth a été un penseur  d'une grande culture, sûr et fiable dans ses jugements, qui a toujours regardé notre situation dans le miroir de la littérature et de la culture mondiale. Homme d'esprit raffiné et grand causeur, il nous manquera pour toujours. Son intégrité morale et son élégance intellectuelle reste pour nous un exemple à suivre.

Que ces cendres reposent en paix !